De l’Importance de la Relation avec son Atelier

De l’Importance de la Relation avec son Atelier

Lorsque vous choisissez de travailler avec un atelier de confection pour votre marque, quels sont les critères les plus importants ? 

Le prix ?
La qualité ?
La rapidité ?
La traçabilité ?
La capacité de production ?

Ce sont tous des facteurs primordiaux, cela va de soi. Si importants même, qu’on en vient parfois à oublier un critère fondamental…

La qualité de la relation avec votre atelier.

Pour comprendre à quel point c’est indispensable, faisons travailler notre imagination, et mettons nous à la place d’un professionnel du textile. Ce professionnel, appelons-le… Jacques, pourquoi pas ?

Les mésaventures de Jacques, le Chef Produit

Jacques est chef produit pour une marque française de prêt-à-porter féminin Haut de Gamme, DOVA PARIS.  Il est arrivé il y a seulement quelques semaines, et remplace l’ancien Directeur de Collection, qui a récemment été débauché par une grande Maison de luxe.

Un défi à relever

Dès son arrivée, les directives pour l’année à venir sont très claires : DOVA PARIS doit avoir une longueur d’avance sur ses designs, particulièrement sur l’originalité des matières. Car malgré un succès retentissant sur les dernières années, l’évolution des ventes montre bien que les clientes commencent à posséder tous les basiques…  A vrai dire, même les pièces les plus singulières, tel que leur emblématique blouson zippé  d’inspiration tailleur (le modèle “t-AILLEURS”), sont en perte de vitesse.

Bref : il faut se renouveler, et rapidement. 

Ni une ni deux, Jacques prend les choses en main. Ce blouson est une valeur sûre, alors pourquoi ne pas le décliner sur des matières plus fortes, ou plus saisonnières ? Il n’a pas de temps à perdre : le départ soudain de son prédécesseur a un peu chamboulé l’organisation. A tel point que la marque n’a pas conservé son avance habituelle sur son calendrier des collections.

Il ne lui reste donc qu’un mois et demi pour lancer un prototype et le valider, ou la déclinaison du “t-AILLEURS” ne sortira pas à temps.  Jacques se met donc en quête des contacts de leurs différents ateliers.

“Bonjour… Il y a quelqu’un ?”

Malheureusement, il ne dispose que d’un document Excel, sur lequel les ateliers, leurs spécialités, et le contact privilégié pour chacun, sont indiqués sur une seule ligne. Il tente d’appeler l’atelier habituellement chargé de ce blouson… Et tombe sur le répondeur d’un agent. Apparemment, c’est un indépendant qui représente plusieurs ateliers.

Il essaye d’envoyer un mail.  Pas de réponse.

Qu’à cela ne tienne : Jacques reporte ses efforts sur le sourcing matière. Il a une super idée : il va décliner ce blouson, habituellement dans un tissu plutôt lisse, en un un tissu à effet “plumes” pour l’hiver, dans des couleurs plus vives.  Ca colle exactement au brief qu’on lui a fait en arrivant !

Dix jours s’écoulent.

Entre-temps, Jacques a trouvé le tissu qu’il lui fallait chez un fournisseur Japonais. Bon, c’est un peu cher au mètre, et les consignes d’entretien le laissent un peu perplexe (Pas de machine, pas de lavage main, pas de pressing… Rien. “Arigato Jacques-San !”) 

Mais qu’importe : le tissu est visuellement fabuleux ! Quand faut y aller, faut y aller !

“Ah, c’est pas trop tôt !”

Bonne nouvelle : au onzième jour, l’agent revient de ses congés, et répond.

“Bonjour Jacques, ravi de faire votre connaissance. Félicitations pour votre prise de poste chez DOVA PARIS. Avec plaisir pour la déclinaison du blouson “t-AILLEURS”, transmettez moi le cahier des charges, je vais demander à l’atelier de lancer le proto tout de suite”.

Les délais sont serrés, mais Jacques se dit que ça devrait passer. Il vérifie de nouveau les mesures, passe commande auprès du fournisseur matière, et croise les doigts.

C’est la catastrophe !

Lorsque le prototype arrive, rien ne va. Tout est beaucoup trop petit : vraisemblablement, l’atelier a respecté les mesures à la coupe… Mais gardé le lavage industriel qu’ils appliquent d’ordinaire au tissu lisse du “t-AILLEURS”. Ce qui a complètement rétréci cette matière japonaise délicate et instable.

Et ça n’est pas le pire  : le splendide zip Riri Suisse, la fourniture de luxe utilisée comme signature de la pièce, se coince sans arrêt et déchire même petit à petit le blouson. C’est logique : avec cette matière “effet plume”, c’était un risque… Il aurait fallu adapter la finition.  Une bande de gros-grain protectrice ? Un espacement plus large entre la glissoire  et les bords ?

“-Mince ! Je n’ai pas eu le temps d’y penser !”, se dit Jacques.

“-Mais bon, ils abusent, ils auraient pu me proposer un truc ! Et puis pour le rétrécissement, c’était évident, ils auraient pu adapter les mesures pour le lavage. Ou au moins me prévenir !”

“Nous avons juste respecté les consignes, monsieur.”

Frustré par ce premier prototype bien éloigné du résultat escompté, et par la date butoir qui se rapproche à grands pas, Jacques fait un retour par mail à l’agent. Toujours dans cette relation “par intermédiaires”, l’agent met lui-même quelques jours à faire le retour à l’atelier, pour obtenir une réponse, et finalement la transmettre à Jacques.

“Jacques,
Comment allez-vous ?
L’atelier me dit qu’ils ont respecté les mesures à l’identique, et mit la même finition que d’habitude. Ils me demandent si vous voulez envoyer un tableau de mesures différent pour le second proto.
Par ailleurs, souhaitez-vous que je vous mette en relation avec un fournisseur différent pour les zips ?
En l’attente de votre retour”

Une frustration partagée

Arrêtons ici notre récit, car vous en devinez sans doute déjà la fin : Jacques n’a pas pu sortir la déclinaison du blouson à temps. A peine arrivé à son nouveau poste, Jacques a démarré avec une expérience négative, et un sentiment que “tout le monde s’en fiche”, qu’il ne va pas oublier de sitôt.

La morale de cette histoire, c’est que tout le monde finit frustré :  L’atelier qui reçoit les retours impatients d’un semi-inconnu à travers un intermédiaire. Jacques qui a l’impression de bosser avec des incompétents. Et la marque, qui ne fera pas de belles ventes sur sa déclinaison phare, l’hiver prochain.

Maintenant, voyons concrètement comment les choses auraient pu être différentes, à chaque étape de notre histoire, si Jacques avait eu un atelier qui était…

Un “partenaire”, plutôt qu’un “prestataire”

Si la marque avait eu une relation privilégiée avec son atelier, Jacques aurait pu :

  • Avoir un interlocuteur dédié que l’équipe connaît et qui connaît l’équipe. Plutôt qu’un agent qui travaille pour des dizaines de clients et les mets en relation avec de nombreux ateliers.

=> CONFIANCE

  • Avoir la possibilité de faire des retours, et de demander des changements sur des délais plus courts.

=> RÉACTIVITÉ

  • Connaître un véritable plaisir de travail et de collaboration, de par la qualité des échanges au quotidien.

=> BIEN-ÊTRE PROFESSIONNEL

  • Bénéficier du conseil et de l’expérience de son atelier : cela ne peut se faire qu’avec du temps pour échanger, et des ateliers qui se focalisent sur un nombre restreint de projets.Un atelier avec lequel vous entretenez une relation privilégiée travaillera autrement : ils essayeront, à vos côtés, d’adapter votre modèle phare à chaque tissu, AVANT même que l’instruction vienne de vous.

    Notre Jacques aurait donc reçu un mail ou un appel d’un(e) responsable, le prévenant des risques à travailler sur une telle matière, et lui proposant immédiatement une solution… Plutôt qu’un simple “nous avons juste respecté les mesures”.

=> GAIN DE TEMPS & EXPERTISE

  • Travailler avec des gens qui se voient comme “partenaires de la réussite” de leurs clients. Cette déclinaison n’aurait pas été que “son projet”, mais aussi celui de l’atelier.
    Car là où certains ateliers ne voient qu’une commande à honorer, d’autres comme Aux Métiers voient une interdépendance.
    Un véritable écosystème vertueux, duquel tout le monde doit tirer bénéfice : l’atelier, ses employés, la marque, et enfin, les clients de la marque.

=> INTÉRÊT MUTUEL


Confiance, réactivité, bien-être professionnel, gain de temps, expertise, intérêt mutuel… 

Toutes ces raisons, et bien d’autres encore, poussent Aux Métiers à mettre la relation avec ses clients au coeur de sa démarche. Nous le voyons comme un prolongement de l’esprit d’équipe sain et vertueux, comme une facette essentielle du professionnalisme.

Et pour rien au monde, nous ne voudrions travailler autrement.

« Usine » ou « Atelier », quelles  différences ?

« Usine » ou « Atelier », quelles différences ?

Le mot “Atelier” reprend l’imagerie de l’artisanat, et dans l’idéal, il doit sous-entendre que l’on reprend aussi ses valeurs. Vous entendrez parfois que le mot est devenu galvaudé. Et il arrive que ce soit vrai. Car après tout, un produit “artisanal” au sens strict du terme est censé être un produit qui n’utilise pas d’outillage moderne.

D’ailleurs, les tailleurs les plus intégristes, ceux de la vieille école, vous diront que la présence d’une simple machine à coudre prohibe quasiment l’utilisation de ce mot ! Il est vrai que les outils d’une “usine” ne sont plus si différents, aujourd’hui, de ceux qu’on trouve dans entreprise qui se qualifie “d’Atelier”.

Mais quelques différences de taille subsistent :

Le travail à échelle humaine

La première est (très littéralement) une différence “de taille”, et toutes les autres en découlent : un “Atelier” textile, c’est d’abord une équipe plus réduite. Une trentaine de personnes, contre une ou plusieurs centaines dans une usine.

Ce qui implique :

  •  De travailler sur un nombre plus restreints de projets.
  • Qu’une plus grande quantité d’opérations seront réalisées par une même personne.
  • Que l’ensemble des travailleurs aient une implication plus personnelle dans chaque projet.

Pour élargir la comparaison à un champ plus large, on pourrait faire le parallèle avec ce que l’on constate dans les très grandes corporations, ou même dans une startup dont les effectifs s’accroissent à vue d’oeil : à mesure que la taille de l’entreprise augmente, que les tâches se fragmentent, que les “process” se soustraient complètement aux échanges humains…

Il devient difficile de maintenir le même niveau d’implication de chaque travailleur, et parfois, le même niveau de qualité dans ce qui est délivré.

L’humain, quel que soit son métier, demeure un “animal social” : il a besoin d’un sentiment d’appartenance.
Un atelier tel qu’Aux Métiers, c’est donc une petite équipe soudée, individuellement impliquée dans un nombre suffisamment restreints de projets pour qu’elle puisse donner le meilleur d’elle-même. Des projets que chaque personne impliquée matérialise de ses propres mains, avec un résultat bien tangible à la fin : quelle satisfaction pour nous, que de voir une production terminée, parfaitement menée, prête à partir, et d’y reconnaître le travail de chacun !

Par extension, c’est aussi un quotidien plus “humain”, moins distant, où chaque travailleur connaît ses collègues. Où les générations se succèdent, et où certains restent parfois fidèles au poste pendant des décennies, plutôt que de partir à la première opportunité venue.

Qualité

Comme chaque travailleur a un plus grand nombre d’opérations à réaliser, la qualité d’exécution s’en voit préservée. Pour comprendre pourquoi, il suffit de penser à l’extrême opposé… Et de se rappeler la scène de la chaîne de production dans “Les Temps Modernes” de Charlie Chaplin.

Une image suffit :

Chaque ouvrier, n’est qu’un écrou dans de gigantesques rouages. Une simple “pièce” esseulée parmi la foule, dont nul ne se préoccupe. Et qui n’est pas plus préoccupée, d’ailleurs, par le travail de son voisin. Ni même par ceux qui achètent le résultat de leur labeur.

Bref : ce n’est pas comme ça que nous voulons travailler.

Chez Aux Métiers, nous optons donc pour l’approche opposée. Un nombre plus restreint mais plus expert de travailleurs, scindés en petites équipes spécialisées, et entièrement responsables de leur domaine de prédilection. Équipe dont vous pouvez d’ailleurs faire la connaissance, juste-ici !  

Discrétion et singularité

Le grand public l’ignore sans doute… Mais pas vous : dans le monde de la Mode, le nom de votre fabricant est une information précieuse, et même bien souvent, confidentielle.

Lorsqu’elles se lancent, beaucoup de jeunes marques font le pari d’aller “chez le plus gros”. Celui qui accepte tous les clients, du moment que le minimum de commandes est là. Pourtant, elles s’étonnent toujours lorsqu’elles retrouvent, quelques mois plus tard, leur produit complètement copié par un concurrent, vendu quelques euros moins cher.

Elles s’étonnent même parfois que cette copie ne fut même pas volontaire de la part des concurrents, et qu’elle ne soit dûe qu’aux modèles incessamment déclinés (mais jamais adaptés), que vend l’usine à tous ses clients.

Chez Aux Métiers, nous vous aiderons avec plaisir à concevoir de nouveaux designs. Mais si d’aventure, vous vouliez partir d’une base existante, tous nos modèles peuvent être adaptés à l’identité de votre marque.  Et vous ne courrez pas le risque de voir le premier revenu les reprendre dans sa collection, l’année d’après.

Expertise

Enfin, la dernière chose qui distingue, selon nous, “usine” et “atelier,” c’est l’apport d’une expertise en interne :  

  • Premier prototype
  • Patronage
  • Mise au point
  • Recommandations
  • Et d’autres encore.

Voyez plus en détail les savoirs-faire que nous mettons à votre disposition.

Autrement dit, le travail d’un atelier ne commence ni ne s’arrête à la seule confection des vêtements. Un atelier digne de ce nom vous accompagne, met son expertise à votre disposition, et s’assure de la faisabilité de votre projet du début à la fin.